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et, jetant mon manteau sur mes épaules, enfonçant mon bonnet fourré jusqu’au nez, je m’esquivai par le joli pont en fil de fer qui franchit la Dore.

Ce rayon rougeâtre qui souriait au travers des nuages violets et qui jetait un reflet d’incendie sur le pic du Capnein, ces pins d’un si beau-vert et si odorants vers le soir, les mille fleurs qui jonchent les gazons d’Auvergne et qui balançaient au vent humide leur calice tout brillant de gouttes de pluie, le mouvement de la campagne qui bientôt doit être suivi du silence du repos, me mirent le cœur en joie.