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— Tu vas le comprendre. Marchons, il fait trop frais encore pour s’arrêter à l’ombre quand on a chaud. Veux-tu me donner le bras ?

Marianne passa sans rien dire son bras sous celui d’André ; elle attendait.

— Eh bien, dit-il brusquement en reprenant sa marche, voilà ce que c’est. Une personne qui voudrait te connaître s’est adressée à moi. Je ne crois pas pouvoir te la présenter sans y être autorisé par toi, car je ne veux pas te mettre en rapport avec elle par surprise.

— Je vous en remercie, mon parrain. Une surprise, en effet, me déplairait beaucoup. Il s’agit sans doute d’un projet de mariage ?

— Précisément.

— Vous savez que j’en ai refusé plusieurs ?

— Ma mère me l’a dit. Elle prétend que tu ne veux pas te marier, est-ce vrai ?

— Non, elle se trompe. Je ne veux pas des prétendants qu’on m’a offerts, voilà tout.

— Ils te déplaisaient ?

— Non ; mais ils ne me plaisaient pas assez.

— Tu veux aimer ton mari ?

— Naturellement. Celui que vous me proposez…

— Je ne te propose rien, je fais une commission.

— Sans désirer qu’elle m’agrée ?

— Tu peux, sans te gêner, m’envoyer pro-