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IV


Cette lettre était de M. Jean Gaucher, ex-commerçant à la Faille-sur-Gouvre, établi depuis dix ans à Paris, et y faisant bien ses affaires.

« Mon cher André,

» J’ai un grand service à te demander, qui ne te coûtera probablement que quelques paroles à échanger. Tu sais que mon fils Philippe, bien plus léger, bien moins studieux que son frère cadet, s’est fourré dans les arts et prétend faire de la peinture. Il a du goût, de l’esprit, un bon cœur, peu de jugement, encore moins de prévoyance. Enfin tu le connais, et, tel qu’il est, tu as de l’amitié pour lui. Il faut le marier. Il m’a dépensé déjà pas mal d’argent, et il n’en gagne pas encore. En gagnera-t-il plus tard ? Je n’y compte guère ; mais je peux lui donner cent mille