Je n’en sais rien, moi ! Pourquoi me regardes-tu d’un air effaré ? On dirait que tu ne me connais pas !
C’est que ta figure est changée depuis tantôt ! Tu es pâle, et tu m’annonces d’un air triste et méchant la bonne nouvelle. Qu’est-ce qu’il y a donc ?
Il y a… il y a, Francine, que je ne sais pas si tu m’aimes !
Oh ! pourquoi donc cette question-là ?
Parce que j’ai réfléchi depuis tantôt. Je me suis dit comme ça : Peut-être bien que Francine t’avait oublié et qu’elle aurait autant aimé que tu ne reviennes jamais !
J’aurais peut-être dû penser comme ça, Bernard, ne sachant point que vous aviez changé de conduite ; mais…
Mais, malgré toi, tu m’aimes toujours ?… Voyons, dis-le donc, car tu ne me l’as pas encore dit, et il faut que tu me le dises !
Eh bien, puisque mes parents te pardonnent… je t’ai toujours aimé, je t’aime toujours !
Allons, c’est dit, et tu ne peux plus t’en dédire.
Tu es content ?
Parbleu !
Eh bien, pourquoi est-ce que tu as toujours la figure méchante ?
C’est que… c’est que je te trompais, Francine ! ton cousin