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ACTE DEUXIÈME





Scène I

ANDRÉ, LE DRAC.
André est absorbé. Le Drac entre et l’observe. La nuit est venue ; la lampe est allumée sur la table. André achève de souper. Une lettre est ouverte auprès de son assiette.
LE DRAC, à part.

J’ai su éloigner Francine… À présent, je saurai bien… (Haut.) Eh bien, patron, l’avez-vous lue, c’te lettre qu’on vient de vous apporter ?

ANDRÉ.

Comment que tu sais ça, toi, que j’ai reçu une lettre ?

LE DRAC.

J’ai vu le messager, un batelier du port.

ANDRÉ.

Et Francine, est-ce qu’elle l’a vu ?

LE DRAC.

Oh ! non, Francine est partie dans la montagne.

ANDRÉ.

Dans la montagne ? à la nuit tombée ?

LE DRAC.

Une de ses chèvres s’est échappée de l’étable ; elle court après.

ANDRÉ.

Alors elle n’est pas loin ; dépêchons-nous. Viens là, toi. T’es un savant, toi, tu sais lire dans l’écriture ; lis-moi ça ! moi, je ne peux pas, c’est trop mal écrit.