À toi, brigand ! à toi la cassette ? Oh ! je te la ferai restituer ! Au voleur, à l’assassin ! vous êtes des coquins, des larrons que je ferai tous pendre ! rendez-moi mon bien ! (Il veut se jeter sur Ergaste, Fabio l’arrête.)
Eh ! laissez donc M. Desœillets vaquer à ses affaires ! il n’y a point ici de guet-apens ; qu’il parte ! (Fabio laisse aller Desœillets, qui sort en trébuchant et en cherchant la porte. — Ergaste à Florimond.) Toi, suis-le ; son instinct d’avare le va conduire à la place où il a caché son vol ; reprends notre bien et ramène ici ce coquin, vif ou mort !
Je m’en charge ! vous autres, avertissez Marielle. (Il sort.)
Scène VIII
Oh ! mon Ergaste ! tu n’avais point douté de moi !
T’accuser d’une lâcheté pareille !
Et Marielle ?
Marielle a presque perdu la mémoire.
Il est donc bien mal ?
Résigne-toi à le trouver bien changé.
J’en étais sûr ! je revenais poussé par une appréhension sinistre, par le remords peut-être encore plus que par le dépit de ne point retrouver Sylvia ; mais, en me ramenant ici