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bien, je vas lui écrire et lui envoyer une lettre ; mais, toi, Francine, tu parleras pour moi ?

FRANCINE.

Si tu crois que ma mère le commande ?

BERNARD.

Oui, oui ! et le bon Dieu aussi veut que le repentir serve à quelque chose ! Jure-moi de me pardonner si ton père consent !

FRANCINE.

Je le promets…

BERNARD.

Ah ! il faut jurer, Francine, je t’aime tant !

FRANCINE.

Allons, je le jure.

BERNARD.

Francine !… laisse-moi t’embrasser.

FRANCINE.

Non ! c’est trop tôt.

BERNARD.

Oui, c’est trop tôt… mais de loin… Tiens ! (Lui envoyant des baisers en s’en allant.) Rends-moi z’en un au moins.

FRANCINE.

Non ! Quand reviendras-tu savoir… ?

BERNARD.

Faut que je retourne à bord ; mais, demain, j’aurai un congé de huit jours, et je reviendrai tout de suite…

FRANCINE.

Faut pas venir, si mon père est en colère ! Comment que tu le sauras ?

BERNARD.

Mets un signal à la fenêtre, un mouchoir blanc si c’est oui.

FRANCINE.

Et rien si c’est non. Allons, adieu !

BERNARD.

Non, non, pas adieu ! c’est pas possible. À demain ! (Il sort.)