Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/345

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DESŒILLETS.

J’y cours. Vous, ne prenez point les dehors pour rentrer chez vous. Suivez ce passage couvert qui communique avec votre logis, encore qu’il soit le plus long.

SVLVIA.

Desœillets, comment vous récompenserai-je de votre fidélité ?

DESŒILLETS.

En ne me faisant plus le chagrin d’en douter, madame !

STLVIA.

Veuillez prendre cette bague…

DESŒILLETS.

Moi ! que je me laisse payer mon dévouement à M.  Marielle ?

SYLVIA.

Prenez pour votre femme, je vous en prie.

DESŒILLETS.

La pauvre tête ! elle est folle des bijoux ! C’est comme un enfant, vous savez ! (Il prend la bague.) Voici du monde. Et vite ! faites la morte, (Il sort.)


Scène III

SYLVIA, qui s’est assise et cache sa tête dans ses mains ; FABIO, en costume de Léandre.
FABIO.

Qu’est-ce donc, madame ? Est-ce que vous pleurez ?

SYLVIA.

Je pleurerais volontiers, de la migraine que j’ai !

FABIO.

Au moment de jouer ? Quand je venais vous demander de répéter vitement la mise en scène que nous avons ensemble ?

SYLVIA.

Oh ! je ne saurais, car je ne crois point que je puisse re-