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ACTE DEUXIÈME

À Lyon, dans une salle servant de foyer aux acteurs. À la gauche du spectateur, une portière en tapisserie communique avec le théâtre, qui est censé placé tout à côté. Une porte, au fond, conduit au dehors. Une autre porte, à droite, est censée conduire au logement de Marielle par un passage couvert.


Scène PREMIÈRE

DESŒILLETS, seul.

Il parle à la cantonade par la portière, qui est censée donner sur une coulisse du théâtre.

Allons, il est temps d’allumer les chandelles ! Mettez-donc des fauteuils sur le théâtre pour les magistrats de la ville, des chaises pour les gentilshommes, des tabourets pour la bourgeoisie. La loge pour madame la gouvernante est-elle bien époussetée ? Qu’on ne laisse entrer personne sans payer, quand même l’on se dirait officier du roi, et ne souffrez aucun laquais d’entrer, même en payant. Que vois-je là ? le chien de M.  Florimond sur le théâtre ? Chassez-moi au plus tôt cette vilaine bête ! (Revenant sur la scène.) Ceci est une affaire d’or, une affaire qui se peut greffer d’une autre affaire… Il faudrait être archisot pour accepter la première. Pour ce qui est de la seconde, le pas est glissant et l’entreprise redoutable ! Mais il y a une providence pour les pauvres gens !