Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

attribuait sans doute une grande importance, puisqu’il l’avait si bien caché ?… (Il s’arrête à son établi et regarde le papier.) Je crains de l’examiner ! Je tremble d’y trouver le désordre d’un esprit troublé par la vieillesse ou par des chimères !


Scène IX

PÈRÉGRINUS, MAX.
MAX, sans chapeau, ébouriffé, exalté.

J’ai trouvé ! oui, j’ai trouvé ! Écoute-moi bien, Pérégrinus !

PÈRÉGRINUS, absorbé, sans se retourner.

Ah ! c’est toi, Max ? Comment donc es-tu rentré ?

MAX.

Parbleu ! j’ai cassé tantôt la porte !

PÈRÉGRINUS.

Tiens, c’est vrai !

MAX.

Voyons, tu m’écoutes ?

PÈRÉGRINUS.

Non, pas maintenant. J’ai là quelque chose qui m’intéresse davantage.

MAX.

Quoi donc ? le fameux chiffre ? Tu as le chiffre de Rossmayer ?

PÈRÉGRINUS, toujours absorbé.

Oui.

MAX.

Le secret du mouvement…

PÈRÉGRINUS.

Perpétuel ? Non, Dieu merci ! mais il avait raison tout à l’heure.

MAX.

Tout à l’heure ? Tu as donc vu aussi le spectre ?

PÉRÉGRINUS, qui ne l’écoute plus.

Laisse-moi, laisse-moi, attends !