Scène VIII
Mais oui, mais oui, ça va très-bien, je te l’ai déjà dit. Mais qui donc a cassé la porte ? (Voyant Nanni, avec une émotion contenue.) Ah !… vous êtes là, ma chère demoiselle Lœmirt ?
Lœmirt ? Ah ! oui, c’est mon vieux relieur ?
Un digne homme, un très-habile artisan, un artiste, on peut dire !
Je vous ai descendu tantôt votre gros volume, monsieur Tyss.
Lequel ? Ah ! mon Traité de mécanique… Quoi ! déjà relié ?
Oui, nous savions que vous ne pouviez pas en être privé longtemps ; nous y avons travaillé tard la nuit dernière.
Vous aussi ? vous-même, mademoiselle Nanni ?
Oh ! quand c’est de l’ouvrage pour vous, mon père ne veut pas d’autre apprenti que moi pour l’aider. Il dit que vous n’aimez pas les lettres qui ont bu, c’est-à-dire qui dansent tout de travers dans le dos d’un volume comme des gens ivres.
Vous travaillez dans la perfection, mademoiselle Lœmirt, et