toi de rendre Plutus plus sage et d’avoir seul part à ses bienfaits ?
Qui es-tu, agréable personnage ? On dirait le dieu Mercure en personne.
C’est lui-même ; je le reconnais à sa ressemblance avec le sycophante de tantôt.
Eh bien, Chrémyle, pourquoi gouvernes-tu si mal tes affaires ?
Mercure, car je vois bien que tu es le dieu de Cyllénie, je t’avoue que je suis un homme de bien, ennemi de la ruse et de la violence. Que puis-je faire pour que Plutus me serve à mon gré, sans que je perde la qualité de juste à laquelle je dois sa visite ?
Tu veux que je te conseille ?
Oui, je t’en prie, mon cher petit Mercure.
Et tu feras ce que je te dirai de faire ?
Oui, oui, mon grand Mercure ; car, bien que je ne manque pas d’esprit, je reconnais que tu en as encore plus que moi.
Tu me flattes ! Eh bien, écoute ; tu es estimé de tous tes voisins ?
Oui, je suis grandement estimé.
Ils sont rassemblés dans ta maison ?
Oui, dedans et dehors.