Est-ce lui enfin ? Ce doit-être lui ! (Voyant Plutus de près.) Ô Apollon ! quel est ce monstre ?
Quelqu’un l’a conduit ici en me chargeant de vous dire que son nom est Plutus.
Plutus, lui ? (Naïvement.) Dieu, qu’il est beau !
Oui, barbu comme un bouc et chauve comme une citrouille !
Tais-toi, rebut des humains, c’est Plutus !
Si c’était Plutus en personne, je ne dis pas. Ses traits sont mal ébauchés ; mais sa physionomie ne manque pas de charme… Pourtant je ne reconnais pas en lui la cruche d’or de mon rêve.
De quelle part l’a-t-on amené chez nous ? Dis !
On a dit qu’Apollon vous avait annoncé sa visite.
Plus de doute, c’est lui, lui-même ! jour trois fois fortuné ! (À Carion.) Nieras-tu encore la clarté de l’oracle ? (À Myrto.) Cours avertir nos parents, nos amis, nos voisins, et même nos ouvriers ! Je veux leur montrer Plutus ; je veux leur dire : « Voilà Plutus qui est chez moi ! Un dieu est mon hôte et mon compère ! »
Viens, tu m’aideras à les rassembler. (Ils sortent.)