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URBAIN

Tu me parlais ?… Dame, que veux-tu ! c’est très-ennuyeux, les gens occupés !

LE DUC, descendant.

Ce n’est pas ça ; Je suis outré que tu envoies tes livres à Paris.

URBAIN

Qu’est-ce que ça te fait ?

LE DUC.

Belle demande ! comme si je ne savais pas que c’est pour les vendre I

URBAIN

Mais non !

LE DUC.

Mais si ! C’est une liquidation générale, complète ! Un de ces jours, tu vendras ton château, le seul luxe que tu puisses encore offrir à notre mère !

URBAIN

Ma mère est comme toi, elle n’aime pas la campagne.

LE DUC.

Mais tu l’aimes, toi ! mademoiselle de Saint-Geneix l’aime aussi, et je l’aime avec vous trois. Tout ça, à cause de moi ! C’est affreux d’assister à ce désastre dont je suis la cause !

URBAIN

Tu es fou ! tu es dans tes humeurs noires. Monte donc à cheval, ça te distraira.

LE DUC.

Je n’ai plus de chevaux.

URBAIN

C’est vrai, tu les as prêtés à Defresnes.

LE DUC.

Je les ai vendus.

URBAIN

Pourquoi donc ça ?

LE DUC.

Parbleu ! parce que tu vends tes livres.