pas son jeune homme mieux que ça ? Le voilà qui nous tourne les talons !
Mais, maman, il vous l’a nommé, il nous a saluées, tout est dit. C’est vous qui le mettez en fuite avec vos compliments.
Moi ? Je n’ai pas encore ouvert la bouche. (À Françoise.) Il n’a pas l’air fort avenant, M. le comte ; pourtant il ne roule pas sur l’or, à ce qu’il paraît !
Mais pardon ! il est à son aise.
Au fait, c’est juste : chacun est riche qui se croit riche ! Tout ça dépend des idées… Mais (élevant la voix), quand on a l’habitude du luxe… J’avoue que je me trouverais gênée si je n’avais pas cent mille livres de rente…
Pourtant vous ne les avez pas toujours eues ? Votre mari…
Mon mari, mon mari !… Moi, j’ai été élevée autrement. Je n’étais pas, si vous voulez, de la haute société ; mais j’en avais les instincts, et j’en ai pris les goûts. Oui, c’est comme ça ! Toute jeunette, je me disais : « Il faudra que je sois riche, » et je l’ai été.
Vous pensiez que ça vous était dû ?
La richesse est due à ceux qui savent la dépenser, voilà !
Oh ! alors, c’est juste. Personne ne s’y entend mieux que vous.
J’aime ça, moi, les belles maisons, les beaux meubles, les bijoux, les dentelles, les voitures, tout ce qui est nouveau, 2.