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LÉONIE.

Oh ! M. le marquis sait tout.

URBAIN, froidement.

Vous en êtes sûre, madame ?

DIANE, à Léonie.

Il a l’air de vous bouder.

LÉONIE.

Ce n’est rien. Parlez-lui, vous !

DIANE, s’approchant un peu d’Urbain.

Moi, je n’ose plus, il m’intimide. (Léonie l’encourage ; Diane s’avance encore ; Urbain va à l’extrême gauche en passant devant Dunières ; la marquise fait des signes à Dunières, lequel en fait aussi en montrant Urbain absorbé qui parcourt une brochure. — Tout le monde se tait.) Chut ! Écoutez !… C’est un ange qui passe, comme on dit au couvent.

Geste de désespoir de la marquise.
DUNIÈRES.

Marquise, nous vous quittons !

LA MARQUISE.

Déjà ?

DUNIÈRES.

Oui, madame de Dunières…

DIANE.

Et ma licorne ?

DUNIÈRES.

Un autre jour !

DIANE, contrariée.

Oh !… c’est amusant ! Léonie va rejoindre Caroline an fond à droite.

DUNIÈRES.

Nous irons la chercher à Séval.

DIANE, à la marquise.

Vous voudrez donc bien me recevoir là-bas ?

LA MARQUISE.

C’est-à-dire que, si vous n’y venez pas, j’irai vous chercher !