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DUNIÈRES.

C’est vrai ! Il y a trente ans, on ne connaissait pas ça, le progrès !

DIANE, bas, à la marquise.

Ah ! madame ! voilà M. de Dunières qui va trouver sa rime favorite ; il va parler de ses engrais.

LA MARQUISE.

Dunières !

DUNIÈRES.

Je suis à vous, marquise ! (À Urbain.) Moi, mon cher, mes engrais végétaux m’ont donné des résultats exceptionnels.

DIANE, à la marquise.

Quand je vous le disais !

DUNIÈRES.

À l’heure qu’il est, on enfouit mes féveroles de septembre ; j’en espère encore mieux que de mon lupin blanc d’il y a deux ans, que je semais à raison de deux hectolitres par hectare et qui…

Diane se lève et va près de Léonie.
LA MARQUISE.

Dunières !

DUNIÈRES.

Je suis à vous. (À Urbain.) Essayez-en.

URBAIN, bas.

Non ! je vends mes terres.

DUNIÈRES.

Je sais pourquoi ; mais…

URBAIN.

Mais pas un mot à ma mère !… Elle l’apprendra toujours trop tût.

DUNIÈRES.

Brave garçon !

LA MARQUISE, impatientée.

Dunières ! Comment ! je vous dis du mal de la campagne, et voilà que vous retombez dans vos lupins et dans vos féveroles ! Parlez-nous plutôt beaux-arts, monuments.