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LA MARQUISE.

Oui, des talents, de l’usage…

URBAIN.

Et très-riche ?

LA MARQUISE.

Et très-riche, mais surtout d’une très-grande famille.

URBAIN.

Et sans ambition ni vanité ?

LA MARQUISE, riant.

Je la veux parfaite, voilà tout !

URBAIN, se levant.

Vous voyez bien, maman !… Allons, c’est très-facile, et madame d’Arglade vous trouvera cela un de ces matins.

BENOÎT, venant du fond.

Madame la baronne d’Arglade fait demander si madame la marquise est seule ?

LA MARQUISE.

Ah ! je sais ! elle m’apporte des nouvelles des Dunières ! Faites-la passer dans mon appartement.

Benoît sort.
URBAIN.

La voilà donc tout à fait implantée chez les Dunières ?

LA MARQUISE.

Ils avaient des prévenions contre elle, ils en sont revenus.

Elle se lève.
URBAIN.

Je vous laisse ; pourquoi vous déranger ? Je vais dire qu’on la fasse entrer ici.

Il sort par la gauche. Caroline se dirige vers la droite.
LA MARQUISE.

Restez, Caroline !

CAROLINE.

Et vos lettres, madame la marquise ? Vous savez que j’en ai beaucoup à écrire aujourd’hui.