Mais on peut répondre de soi !
C’est selon ! Où en étais-je ? Eh bien, la marquise ne te pardonnerait jamais de faire manquer le mariage de son fils… Laisse-moi dire ! Quant au duc, il est ruiné, il lui faut un mariage d’argent, et je crois que j’ai son affaire.
Vraiment, tu fais des mariages ?
Que veux-tu ! la marquise me persécute pour cela ; il est si difficile à placer, ce duc ! Ce ne serait pas trop de ton concours ; puis-je compter sur toi ?
Voyons, Léonie, à quoi songes-tu ! Je ne suis pas en position d’avoir du crédit ici, et on ne me demandera jamais conseil, sois tranquille.
Ta position peut devenir très-délicate !
Grâce à ton avertissement, elle ne m’effraye pas.
Et, en toute occasion, même délicate, j’aurai ta confiance, ton amitié ?
Je serais ingrate s’il en était autrement.
Ah ! comme tu mérites bien d’être aimée comme je t’aime ! Allons chez la marquise. (Benoît ouvre la porte.) Nous voilà.