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éclats en m’appelant son pauvre Benoît, ou qu’elle ne s’évanouisse en me prenant pour ma mère. C’est au point qu’elle se confesse, à ce qu’on dit, des péchés des autres, et qu’elle se croit forcée de faire pénitence des siens sur le dos du prochain… (Mouvement de Caroline.) Ce sont là des Calomnies, assurément. Mais dites-moi comment il se fait qu’une personne raisonnable connaisse madame d’Arglade ?

CAROLINE.

Vous la connaissez bien, vous !

LE DUC.

Mais, moi, je ne suis pas raisonnable. N’importe ! voulez-vous me donner une poignée de main ?

CAROLINE.

Pourquoi ?

LE DUC.

Parce que c’est le sentiment le meilleur et le plus honnête qui me porte à vous le demander. Voyons ! (Caroline lui donne la main.) Merci ! Ayez bien soin de ma mère.

CAROLINE.

Ainsi, vous êtes M. le marquis ?

LE DUC.

Non, je suis son frère.

CAROLINE.

Madame la comtesse ne m’avait parlé que d’un fils ?

LE DUC Ça lui arrive quelquefois. C’est ma faute.




Scène X


CAROLINE, LÉONIE, LE DUC.


LÉONIE, entrant par le fond.

Me voilà !

CAROLINE, courant à elle.

Oh ! ma chère Léonie, tu vois, je suis venue seule.