Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/326

Cette page n’a pas encore été corrigée

LA MARQUISE.

Alors, venez ici que je vous donne vos arrhes. (Elle l’embrasse.) Voilà qui est fait, vous êtes à moi.

CAROLINE.

Et quand madame la marquise veut-elle que je m’installe ?

LA MARQUISE.

Quand ? Mais tout de suite.

CAROLINE.

Aujourd’hui même ?

LA MARQUISE.

À l’instant.

CAROLINE.

Alors, je vais chercher à l’hôtel…

LA MARQUISE.

Vos malles ? Pas du tout, on va les faire prendre. (Elle se lève et va à la cheminée tirer le cordon de sonnette.) Vous ne me quittez plus, c’est fini. Votre appartement est prêt ; il est là… (elle montre la porte à droite), le mien ici (elle désigne la porte à gauche) ; ce salon seul nous sépare. Ôtez votre mantelet, votre chapeau ; vous voici rentrée chez vous.

CAROLINE.

Ah ! madame, combien je remercie Dieu de m’avoir amenée près de vous ! Puis-je écrire à ma sœur pour lui faire partager ma joie ?

LA MARQUISE.

C’est trop juste. (Elle sonne.) Je vais vous envoyer mon vieux Benoît pour prendre vos ordres. Allez vite, allez. Caroline sort par la droite. Benoît vient du fond.




Scène IV


BENOÎT, LA MARQUISE.
LA MARQUISE.

Mon cher Benoît, vous allez vous mettre à la disposition de mademoiselle de Saint-Geneix, qui vient demeurer avec