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DUNIÈRES.

Dix-sept ans comptés.

LA MARQUISE.

Jolie ?

DUNIÈRES.

Un printemps.

LA MARQUISE.

Son caractère ?

DUNIÈRES.

Très-gai, très-enfant, un peu romanesque ; elle a de l’esprit, de l’imagination ; elle sait ce qu’elle vaut ; elle rêve de paladins et de châtelaines ; elle se sent riche et libre : elle n’épousera qu’un homme de son choix. Elle nous a souvent entendus parler de vous d’abord, et de vos deux fils. Moi, je ne vous cache pas que j’aime bien le duc ! il est gai, il me rajeunit ; mais madame de Dunières, qui est une personne grave, préfère le marquis ; si bien qu’en faisant à nous deux l’éloge de l’un et de l’autre, nous avons rendu Diane fort curieuse de les connaître.

LA MARQUISE.

Il sera bien difficile de persuader à Urbain de se montrer chez vous. Vous voyez toute la terre, et il n’aime pas à sortir de la vie intime.

DUNIÈRES, en remontant.

Nous le surprendrons ! Nous amènerons Diane ici, et, quand votre fils l’aura vue, il ne fuira pas l’occasion de la revoir.

LA MARQUISE.

Et puis, en Bourbonnais, puisque nous sommes voisins ! vous y viendrez bien cet été ?

DUNIÈRES.

Oui, certes ! Quand partez-vous pour Séval ?

LA MARQUISE.

Quand vous partirez pour Dunières.

DUNIÈRES.

À la fin de juin ?