Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/274

Cette page n’a pas encore été corrigée

LOUISOT.

Oui, monsieur ; c’est elle qui l’a mise en voiture et qui a parlé à votre cocher.

DES AUBIERS.

Je n’y comprends rien… Ah ! si fait ! (Se parlant à lui-même.) J’y suis, c’est un tour de la façon de de Luny.

LOUISOT, qui l’écoute.

Monsieur ?

DES AUBIERS, agité, sans faire attention à lui.

Oui, oui, je le reconnais là ! Il fait semblant de dormir, et il enlève pour son compte, dans ma propre voiture… Cette femme… son estimable complice, était donc là aux écoutes ?

LOUISOT.

Oui, monsieur.

DES AUBIERS.

Quoi ? que dis-tu ?

LOUISOT.

Quand monsieur a été entré ici avec M. Cyprien, j’ai vu une dame qui se sauvait ; et c’est la même qui avait, à ce qu’on m’a dit, causé ici avec ce monsieur.

DES AUBIERS, préoccupé.

Quel monsieur ? M. de Luny ?

LOUISOT.

Plaît-il, monsieur ?

DES AUBIERS.

Eh bien, oui ; M. de Marsac, je veux dire !

LOUISOT.

Oui, monsieur.

DES AUBIERS, à lui-même.

C’est bien joué, et tout à fait dans votre ancienne manière, maître de Luny ! Mais ça ne se passera pas comme ça. (Voyant Louisot.) Qu’est-ce que tu fais là, toi ? Crève ton cheval, rattrape ma voiture et sache où elle va.

LOUISOT.

Oui, monsieur. (À part.) Il a dit trois fois de Luny, tout de même ! Il y a quelque chose là-dessous ! Je vas aux Ormeaux