M’apportez-vous le consentement de votre belle-mère ?… Si elle agrée mes services, on ne pourra plus mal penser, ni mal parler de moi. Eh bien, lui avez-vous enfin parlé ?… Vous ne répondez pas ?
Elle refuse !
Ah !… vous voyez ! vous avez parlé trop tard ! Elle aussi me méconnaît.
Elle est injuste !…
Faites que je la voie, elle me rendra justice.
Impossible !
On la dit si bonne !… et vous-même, vous l’aimez tant !
Ne parlons plus d’elle ; quand elle a des préventions, elle est inflexible. Avisons à ce que vous sortiez d’ici ; vous ne pouvez plus y rester. Le nom seul de M. de Luny est une tache sur le vôtre !
Est-ce à ce point-là ? Un homme que je n’ai jamais vu, que je ne verrai sans doute jamais ?…
Oui, oui, c’est à ce point-là. Je ne le croyais pas… je m’étais trompé… ma mère l’a dit, et, en cela, elle a raison.
Ainsi vous m’avez très-mal conseillée ? Car c’est vous qui m’avez persuadée d’accepter l’hospitalité du comte ; où donc voulez-vous que j’aille à présent, si je suis décriée pour cela ?
Anna, je vous ai trompée ! hélas ! je me trompais moi-