Mais sous quel prétexte y êtes-vous ?
Le prétexte de l’examiner avec l’intention de l’acquérir.
Tiens ! et depuis quand êtes-vous là ?…
Depuis cette nuit, et, avant de rien voir, j’ai dormi d’abord ; puis je me suis dit que vous seul dans ce pays me connaissiez ; c’est pourquoi j’accours, dès le midi, l’aurore des paresseux comme vous, pour vous prier de voir en moi le baron de Marsac.
Bah ! vous avez pris le nom de ce bon Marsac, qui était si moral, si crédule !…
Et si bête ! Ne vous gênez pas, c’est mon cousin.
Eh bien, où est-il donc, lui, ce pauvre Marsac ?
Il est resté à Venise, où j’avais réussi à l’attacher à notre ambassade, et où, pas plus qu’à Paris, il n’a su faire son chemin.
Mais vous ! vous avez là une très-belle position ?
Je ne l’ai plus. J’ai été forcé de partir, à la suite d’une malheureuse affaire. Figurez-vous, mon cher, un étourdi de vingt ans, qui s’imagine m’avoir pour rival, et qui me provoque en plein théâtre.
De là un duel !
Inévitable !
Vous l’avez tué ?…