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CÉLIA.

Pardonne-lui sa ruse, il se moquait de toi !

JACQUES.

Il aime fort le persiflage ; une leçon lui sera utile.

CÉLIA.

Quoi ! vous persistez ? (À Rosalinde.) Cousine, il faut mettre fin à cette querelle et dire ici la vérité.

ROSALINDE.

La vérité ? Je la demande. (Montrant un papier plié.) Pour qui sont ces vers que sire Roland confie aux vents de la montagne. (Lisant.) « À celle que j’aime !

     » L’amour petit comme une abeille… »

(À Roland.) Ah ! c’est là votre écriture et votre orthographe ? Vouloir rimer et savoir à peine écrire ! Mais à qui s’adresse ce chef d’œuvre ?

JACQUES, montrant Célia.

À madame. Vous voyez qu’on n’ose pas le nier !

ROLAND, à Célia, qui lui fait signe de parler.

Non, en vérité, je n’ose pas.

CÉLIA, à Rosalinde.

J’oserai donc pour lui. C’est toi qu’il aime.

Fanfare.
ROSALINDE, railleuse.

Je n’en crois rien.

JACQUES, dépité.

Ni moi non plus.

ROSALINDE.

Nous le confesserons plus tard. Quelqu’un vient ici.




Scène IX


Les Mêmes, TOUCHARD.


TOUCHARD.

Nouvelles ! nouvelles ! grandes nouvelles !

Jacques va regarder au fond.