sieur, si vous tenez vos promesses en amour comme en guerre, celle que vous aimerez sera bien heureuse !
Portez ceci pour l’amour d’une jeune fille brouillée avec la fortune, et qui donnerait davantage si elle avait davantage. (Roland reçoit la chaîne que Rosalinde lui met dans la main ; puis elle passe derrière lui. — À Célia.) Viens-tu, cousine ?
Adieu, beau cavalier !
Je crois qu’il nous rappelle ! (À Roland, revenant.) Vous disiez, monsieur ?… Vous avez bien lutté, monsieur, et vaincu un homme… (à part) c’est-à-dire une femme… (haut) qui ne s’y attendait pas !
Ô malheureux que je suis ! Ne pouvoir lui dire un mot ! Dans quel état suis-je donc, que ma langue se refuse… ? est ce l’effet de la lutte ? Ne pouvais-je dire, au moins : « Je vous rends grâces… ? » Elle m’aurait parlé encore.
Scène X
Monsieur, il n’y a pas de sûreté pour vous ici. Le duc est, dit-on, très-irrité de vous y avoir vu remporter l’avantage…
Ô céleste !… céleste Rosalinde !
Écoutez-moi, monsieur ! J’ai servi fidèlement votre père ;