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FRÉDÉRIC, à Célia et à Rosalinde.

Pourquoi me suivez-vous ici, puisque vous redoutez les combats sérieux ? Vos faibles cœurs n’en pourront supporter la vue et vos cris gêneront les combats.

Il monte sur l’estrade.
JACQUES, qui est près de la barrière, bas, à Célia et à Rosalinde.

Quoi ! n’est-ce pas un passe-temps bien choisi pour des femmes que de voir des gens acharnés à déranger l’harmonie de leurs côtes ?

ROSALINDE, bas, lui remettant une lettre.

Je ne viens que pour vous remettre ceci… pour mon père. Que Dieu vous accompagne ! (À Célia.) Allons plus loin ; nous reviendrons voir couronner le vainqueur.

JACQUES, bas, à Célia, montrant Roland qui cause avec feu avec Adam au fond.

Attendez ! Regardez ce jeune homme qui se débarrasse de son manteau !

CÉLIA.

Prétendrait-il défier le terrible Charles ?

JACQUES.

Précisément ; vous ferez que cela soit refusé, à moins que vous ne preniez plaisir avoir tuer un enfant.

CÉLIA, à Touchard qui est près d’elle.

Amène-le-moi, vite ! (Haut, à Frédéric.) Mon père, vous ne souffrirez pas une lutte trop inégale ?

FRÉDÉRIC, des marches de l’estrade.

Je ne souffrirai pas que mon lutteur refuse un défi, de quelque part qu’il vienne !

CÉLIA, montrant Roland qui descend en scène.

Mais ce pauvre jeune homme…

FRÉDÉRIC.

Qui ?… ça ?… Je ne sais quoi dans cette figure me déplaît ! Laissez Charles donner une leçon à ce moucheron qui s’attaque au lion redoutable !

Il remonte sur l’estrade.