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FRANÇOISE.

Vous êtes sûre… qu’il vous épouserait ?…

CLÉONICE.

Sûre… non ! mais enfin… je crois qu’il n’a pas d’éloignement pour moi…

FRANÇOISE.

Et vous, vous n’en avez pas pour lui ?…

CLÉONICE.

Loin de là ! j’aimerais si… (Bas, à Françoise.) Et je l’aime, malgré tout !

FRANÇOISE.

Ah ! sérieusement ?…

Cléonice fait signe que oui.
DUBUISSON, qui la regarde.

Qu’est-ce que tu dis là, toi ?… Ne va pas te mettre ce garçon-là dans la cervelle. Il n’y faut plus penser…

MADAME DUBUISSON.

Parce que ?…

DUBUISSON  ; il descend à gauche.

Parce que nous ne le tenons plus !… Ses lettres de change sont acquittées,

CLÉONICE.

Ah ! ciel ! vraiment ? Depuis quand donc ?…

DUBUISSON.

Depuis deux jours ! la veille de l’échéance des trois mois que je lui avais accordés…

FRANÇOISE, souriant.

Vraiment ?… Il a trouvé de l’argent ?… (À Cléonice.) Eh bien, ma chère enfant, maintenant qu’Henri a pu racheter son honneur, s’il vous demande en mariage, vous pouvez vous aimer l’un l’autre.

On se lève.
MADAME DUBUISSON.

Qu’est-ce qui lui a prêté ça ?…

DUBUISSON.

Son avoué n’a pas voulu me le dire.