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CLÉONICE.

Mais qu’est-ce qu’il dit donc, mon papa ?… Il veut démolir cette maison ?…

DUBUISSON.

Dame, une fois enclavée dans mon parc, ça ne fera plus que me gêner, c’te bâtisse-là !…

MADAME DUBUISSON.

Le fait est que c’est trop petit pour nous !… Il n’y aurait pas seulement moyen d’y loger un de nos gardes !

CLÉONICE.

Mon papa, je vous demande de me donner ça, à moi !

MADAME DUBUISSON.

Et pourquoi donc ?… (Bas.) Est-ce pour y donner encore des rendez-vous ?…

CLÉONICE.

Maman ! ne me parlez donc jamais tout bas, puisque vous ne savez pas baisser la voix !… grondez-moi quand nous sommes seules !… (Haut.) C’est par amitié pour Françoise que je voudrais garder la maison où elle a été élevée…

DUBUISSON.

Oui !… avec…

MADAME DUBUISSON, se levant et passant derrière.

Avec M. Henri !… (Bas, à Françoise.) Vous le voyez, mon cœur, ma fille pense à lui, et vous, vous n’y songez plus, puisque…

FRANÇOISE.

Puisque… ?

MADAME DUBUISSON, haut.

Voyons, voyons, Françoise, expliquons-nous donc franchement une bonne fois… Épousez-vous ou n’épousez-vous pas M. de la Hyonnais ?…

Elle s’assied à la table.
LE DOCTEUR.

Eh bien, qu’est-ce que cela vous fait, madame Dubuisson ?

MADAME DUBUISSON.

Mon Dieu, vous savez bien que je suis toujours dans les