Le mariage ? qui donc se marie ?
La demoiselle Edmée avec le grand lieutenant ! Oh ! il en est parlé dans tout le pays, et vous venez à point pour être de noce. (Étonné des signes de Marcasse.) Excusez-moi, je ne dis peut-être pas la chose dans les bons termes : on est si simple, nous autres paysans !
C’est bien, assez, merci !
Scène IV
Bernard est immobile sur le fauteuil à gauche ; il prend machinalement un de ses pistolets à sa ceinture.
Cela devait être !
Vous !… un homme, un militaire, qui doit sa vie… Fi donc ! Et puis, c’est faux, qui sait ? On dit, on croit ! des paroles ! Il faut savoir ! Partons !
Non, non ! je ne peux pas ! La retrouver fiancée de nouveau avec cet homme ! Ah ! je suis désespéré… je n’ai plus besoin de m’observer et de me corriger… mes instincts farouches peuvent bien triompher à présent. Pourquoi non ? J’appartiens au mal, puisque mon cœur appartient à l’éternelle solitude ! (À Marcasse, qui s’est agenouillé près de lui.) Mais que fais-tu là, mon pauvre ami ? que peux-tu demander à un homme qui n’existe plus ?
Votre ami, oui, je le suis ! vous, le mien aussi ! vous le de-