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EDMÉE, bas.

Il ne vient qu’une fois par semaine.

BERNARD.

Vous ne trouvez pas que ce soit assez ?




Scène IV


Les Mêmes, M. DE LA MARCHE.


LE CHEVALIER.

Vous arrivez à point, j’en suis aise ; venez, comte, venez ! (M de la Marche vient à Edmée, et, en saluant, lui baise la main. Bernard brise une chaise avec fureur.) Eh bien, qu’est-ce que tu fais donc, toi, l’ouragan ? Il faut toujours que ce garçon casse quelque chose ou quelqu’un ! Monsieur de la Marche, vous nous trouvez au début d’une conversation qui vous intéresse aussi.

M. DE LA MARCHE.

Ah ! monsieur !… Est-ce enfin le terme des délais… ?

LE CHEVALIER.

Apportés à votre mariage par la volonté de ma fille.

BERNARD, l’interrompant.

Pardon, mon oncle, mais vous parlez du mariage de ma cousine, et ça ne me regarde pas, moi. J’aimerais mieux m’en aller.

LE CHEVALIER.

Ah çà ! est-ce que tu es fou ? Quand je te dis qu’il s’agit de toi et de tes affaires ?

BERNARD.

Mes affaires ne m’intéressent pas non plus. Est-ce que j’ai des affaires, moi ? Vous avez assez fait en vous chargeant de m’éduquer et de me nourrir…

LE CHEVALIER.

Te tairas-tu, morbleu !

EDMÉE, à Bernard.

Vous l’irritez ! vous lui faites du mal !