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MARIANNE.
Tu es restée bien longtemps dans la serre ?
JULIETTE.
Je t’attendais !
MARIANNE.
Je n’ai pas voulu te déranger, je te voyais si occupée…
JULIETTE, interdite.
Tu me voyais ?
MARIANNE.
Oui, écrire sur ton genou… Ferais-tu des vers, par hasard ?
JULIETTE, avec un sourire forcé.
Des vers ?… Précisément ! j’ai essayé d’en faire pour Cécile, la nièce de Frantz ; c’est sa fête !…
MARIANNE.
Vraiment ! Voyons-les donc.
JULIETTE.
Oh ! c’était trop mauvais, je les ai déchirés.
MARIANNE.
Non ! tu viens de les mettre dans ta poche… Eh bien, qu’as-tu ?
JULIETTE, tremblante.
Ah ! maman !…
Elle va à sa mère.
MARIANNE.
Quoi donc, ma chérie ? Parle.
JULIETTE.
Ce n’est rien… une envie de pleurer… je ne sais pas pourquoi.
MARIANNE.
Ni moi non plus.
Elle se remet à écrire.
JULIETTE, après un moment d’hésitation.
Maman !
MARIANNE, un peu froide, avec effort.
Ma fille ?