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FRANTZ.

C’est sur mes petites économies, monsieur. Pendant ce temps, Herman a rais vivement sa bourse dans la main de Favilla.

FAVILLA.

Ah ! vous me prêtez, mon cher enfant ? Bien, merci ! Frantz vous rendra ça.

Il sort avec la bourse ; Keller n’a pas vu cela, il cause avec Frantz.
MARIANNE, à Herman.

Ah ! monsieur…

HERMAN.

Ah ! madame, vous ne pouvez pas m’empêcher de faire l’aumône par ses mains.

JULIETTE, bas, à Anselme en sortant.

Eh bien, il a une très-bonne âme, ce jeune homme-là.

Ils sortent tous, moins Keller et son fils.




Scène IX


KELLER, HERMAN.


KELLER, retenant Herman, qui veut aller avec eux.

Reste donc, tu vois bien que c’est un prétexte pour l’emmener !

HERMAN.

Mais… pourquoi n’irions-nous pas… ?

KELLER.

Bah ! pleurer le baron ? Ce serait de l’hypocrisie de notre part ; nous ne le connaissions guère, et, si nous héritons, ce n’est peut-être pas sa faute ; qui sait ! il aimait ces gens-là mieux que nous !

HERMAN, dans le fond et suivant des yeux Juliette.

Ah ! mon père !…

KELLER.

Quoi donc ? à quoi songes-tu ?