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MARIANNE, qui a causé avec Keller près de la fenêtre, s’écriant.

Ah ! Juliette, ton frère ! ton frère qui arrive !

JULIETTE, courant au fond.

Ah ! quel bonheur !…

FAVILLA, la retenant.

Qui donc ? mon fils ?… vrai ?… Courons !…

Il est tremblant et près de défaillir.
KELLER.

Attendez… attendez… Cela lui fait un effet !… Que votre fils vienne ici… Amenez-le, Frantz !

Frantz sort par la serre.
MARIANNE, auprès de Favilla.

Ah ! c’est que nous ne l’avons pas vu depuis près d’un an ! (À Favilla.) Eh bien, mon ami… c’est de la joie… Allons ! tiens, le voilà !…




Scène VIII


Les Mêmes, ANSELME, amené par FRANTZ.


ANSELME.

Ah ! ma mère !… mon bon père ! (Il l’embrasse. À Marianne, en descendant en scène.) Ah ! qu’il est changé ! (À Juliette.) Ma sœur, ma Juliette ! que tu es grande… et belle !…

MARIANNE, lui montrant Keller qui s’avance.

M. Keller !

ANSELME, le saluant.

Monsieur, excusez-moi… nous nous retirons…

KELLER.

Rien ne presse, rien ne presse, jeune homme.

HERMAN.

Nous partageons vos émotions ! votre père nous intéresse vivement, croyez-le bien.

ANSELME, à Keller.

Merci, monsieur. (À Herman.) Merci du fond du cœur ! (Retournant à Favilla.) Eh bien, mon père, c’est moi, votre fils…