Il prétend qu’à cette heure suprême, M. le baron, se sentant mourir, lui a prescrit deux choses : la première, de repéter avec nous, dans ce même lieu, le 22 du mois prochain, qui sera le jour de la Sainte-Cécile, patronne des musiciens, ce même motif de Hœndel, tiré de…
Je ne connais pas, n’importe ! La seconde chose ?
C’était, suivant Favilla, l’ordre de rendre heureux ses vassaux et ses protégés, au moyen de l’héritage qu’il lui laissait.
Qu’il lui laissait ?… Par quel acte ?
Oh ! cela, monsieur, c’était un rêve ; car rien de semblable n’a été retrouvé, ni ici ni ailleurs. J’ai assez cherché, vous pouvez m’en croire.
Et vous n’avez aucun indice dans le passé… d’une intention… ?
Aucun. M. le baron était assez mystérieux dans ses projets.
Pourtant, cet homme persiste… On n’essaye donc pas de le détromper ?
On n’y a pas réussi ; c’est d’autant plus difficile qu’à tous autres égards, il est rempli de sagesse et de pénétration. Il a toujours été un peu distrait, mais ce n’est pas moins une intelligence d’élite. C’est à cause de cela qu’on espère ; mais les médecins, voyant comme la contradiction le faisait souffrir, ont bien recommandé de la lui épargner ; ils croient que, de lui-même et peu à peu, il retrouvera la notion des faits réels, ou qu’il perdra le souvenir du rêve qui l’a frappé.