À Fulgence ? Oui… non… je ne sais pas.
C’est que tu l’aimes tant !
Je l’aime tant !… Mon Dieu, je ne le déteste pas, Fulgence… Je le crains un peu, voilà tout.
Tu en as peur ! Avoue que tu en as peur !…
Peur ?… pourquoi ?
Tu en as peur, Victorine ? Oh ! c’est que tu ne l’aimes pas, va !
Ah ! monsieur Alexis !… vous voilà revenu ?… (Froidement, avec effort.) Vous assisterez à mon mariage ? (Plus froidement.) Je vous suis bien reconnaissante.
Ton mariage !… ton mariage ne se fera pas. Je m’y opposerai, moi ! Me contrediras-tu ?
Vous vous y opposerez ? Et pourquoi donc ?
Parce qu’on doit aimer son mari, et que tu n’aimes pas celui qu’on te donne.
Qu’en savez-vous, monsieur Alexis ? Où prenez-vous que je n’aime pas Fulgence ? Qui vous a dit cela ?
Pourquoi feindre ainsi, Victorine ? pourquoi mentir quand ton sort peut être décidé par un moment de sincérité ?
Mentir ! pourquoi me dites-vous donc que je mens ? pour