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Scène IX

ANTOINE, VANDERKE, MADAME VANDERKE, SOPHIE, VICTORINE.
Sophie, Victorine et madame Vanderke forment un groupe en s’embrassant ; Vanderke vient sur le devant du théâtre avec Antoine.


VANDERKE.

Tu dis que tu n’as pas trouvé cet homme ?

ANTOINE.

Il faut qu’il se soit envolé en fumée. Personne n’a vu ni homme ni cheval, et la lettre est tombée du ciel !

SOPHIE.

C’est qu’il y a un peu de confusion dans la maison, à cause de la noce de demain.

MADAME VANDERKE.

Quel est donc cet homme qui vous inquiète ? et cette lettre, est-ce quelque chose ?…

VANDERKE.

Rien, rien, mon amie. Rien ne m’inquiète. Dieu merci ! (Bas, à Antoine.) Mon fils lui aura ordonné de repartir à l’instant et de ne parler à personne pour ne pas donner l’alarme dans la maison. C’est son propre domestique qu’il aura chargé de cette mission délicate.

ANTOINE.

Probablement. C’est quelqu’un qui connaît les aîtres.

VANDERKE, à Sophie.

Ma fille, nous vous ramenons Victorine, et venons vous souhaiter une bonne nuit, puisque vous nous avez boudé ce soir.

SOPHIE.

Boudé ! moi ? Oh ! jamais !

MADAME VANDERKE.

Elle est absorbée par l’idée que son mari va arriver. Elle ne pense plus à nous. (À Sophie.) Nous te le pardonnons bien,