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ce pays, et d’aller vivre avec vous à l’étranger, ou à l’autre bout de la France.

VICTORINE, vivement.

Oh ! cela, jamais… jamais !

FULGENCE.

Voilà ce que je craignais, ce dont j’étais certain, ce qui m’accable ; mais j’aime mieux savoir à quoi m’en tenir.

VICTORINE.

Oh ! et moi aussi !



Scène V

Les mêmes, ANTOINE et VANDERKE, rentrant par le jardin.
ANTOINE.

Eh bien, on se boude ! (À Vanderke.) Je vous le disais bien, monsieur, qu’ils ne s’entendraient pas.

VANDERKE.

En vérité ? Voyons, mes enfants, nous voici pour tâcher de vous mettre d’accord.

VICTORINE.

Oh ! monsieur Vanderke, nous sommes bien d’accord, nous ne pouvons pas nous marier ensemble, voilà tout.

ANTOINE, grondeur.

Ah ! voyez-vous cela ! c’est du nouveau !

VICTORINE.

Nous ne nous disputons pas ; nous ne sommes pas ennemis pour cela. Il n’a rien à me reprocher, je ne lui en veux pas du tout. Il est franc, moi aussi, voilà ce que c’est.

ANTOINE.

Mais, morbleu ! qu’y a-t-il donc ? Vous expliquerez-vous, Fulgence ?

FULGENCE.

Monsieur Antoine, cela m’est fort pénible devant M. Vanderke.