mon mari, qui arrivera dans deux jours pour assister à tes noces.
Ah ! mon Dieu ! que de belles choses ! Je vas donc être en gants blancs tout le reste de ma vie !
Nous te laissons contempler tes petites richesses ; mais nous voulons que tu viennes déjeuner avec nous, ainsi que ton père et ton futur, afin de fixer le grand jour… Entendez-vous, monsieur Fulgence ?
Madame… c’est trop d’honneur… (À part.) Une dot !
Allez m’attendre, mes chères amies… Je suis à vous dans le moment avec Antoine et Fulgence, que j’emmène au magasin. J’ai quelques ordres à donner.
Tu vas venir, Victorine ? C’est dans mon appartement qu’on déjeune aujourd’hui, tu le sais ?
Oui, oui, tout de suite, tout de suite. Je vas ranger et serrer tous mes trésors, et je vous suis.
Scène XII
De la moire ! des perles ! oh ! qu’elles sont lourdes !… elles sont fines, j’en réponds… Des dentelles anglaises !… Et de l’argent, beaucoup d’argent ! (Elle touche à tout et laisse tout retomber.) Oh ! je vais donc être bien riche, bien belle, bien heureuse !… et Fulgence m’aime beaucoup ! (Elle s’attriste de plus en plus.) Et mon père est bien content… C’est singulier, j’étouffe !… (Elle s’assied dans la chaise d’Antoine.) Est-ce la joie ?…