Tu vois donc bien !
Valentin, elle aime quelqu’un ! En cela, elle n’a pas menti.
Alors, c’est quelqu’un du dehors. Pourquoi diable irait-elle penser au fiancé de Suzanne, quand elle est assez jolie pour choisir ailleurs ?
Ah ! lu la trouves jolie, toi, Valentin ?
Je pense que tu ne la trouves pas laide ?
Enfin ; tu comprends qu’on ait de l’amour pour elle ?
Oui, sans doute, quand on est disposé à aimer.
Tu es bien heureux, toi, si tu es à l’abri de ce mal-là !
Moi ? Ah bien, oui ! J’aime trop la gaieté, la liberté… le bon vin qui fait rire et chanter, les amours qui n’enchaînent pas…
Et pourtant, tu ne t’enivres jamais ! tu n’es pas dissipé, et je te trouve même sérieux depuis quelque temps.
Depuis que c’est ton goût que je sois comme ça.
Oh ! depuis un an, tu es bien changé, Valentin ! Tiens, parle-moi franchement, tu es amoureux, toi aussi ?
Moi ? Bah !… Mais il ne s’agit pas de moi !
Si fait ! Tu as mes secrets : pourquoi n’ai-je pas les tiens ?
Ah çà ! tu me questionnes… Ce n’est pas ta coutume. (Avec