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jours là avec vos écus ! Vous en avez, c’est bon ! tant mieux pour vous ! vous les faites assez reluire et sonner ! Mais vous aurez beau payer des flatteurs, ça ne vous donnera pas les connaissances qui vous manquent.

BIENVENU, se levant.

Il ose parler de ses connaissances, ce vieux équarrisseur de vieilles souches ! lui qui a monté tout de travers le clocher du village ! car il est de travers ; oh ! ça, il n’y a pas à dire !

MAÎTRE VALENTIN.

S’il est de travers, c’est donc que vous l’avez regardé, vous qui voyez comme ça tout ce que vous ne sauriez pas faire !

BIENVENU.

Allez au diable ! fâcheux, cafard, calomniateur !

MAÎTRE VALENTIN.

Ah ! si vous vous emportez…

Il veut s’en aller.
PIERRE, le retenant.

Eh non ! eh non !




Scène VI


Les Mêmes, VALENTIN.


VALENTIN, ouvert et franc, arrêtant son père sur la porte.

Eh bien, qu’est-ce qu’il y a donc ? encore du train ?

PIERRE.

Il y a, Valentin, que ton père et le mien veulent nous donner le mauvais exemple ! Mais nous ne le suivrons pas ! Nous nous unirons davantage pour les empêcher de se désunir ; disons-leur bien que nous ne pouvons pas être jaloux l’un de l’autre, et que nous ne serions bons à rien l’un sans l’autre.

MAÎTRE VALENTIN.

Parlez pour vous ! Quant à mon fils…

VALENTIN.

Mon père, votre fils vous supplie de ne pas démentir son