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CAMILLE.

Ô maître ! vous êtes aussi trop sévère pour elle.

LE MAESTRO.

Je ne le suis pas assez !

NINA, trouvant la lettre laissée sur la table.

Tiens, Camille ! une lettre pour toi… Eh bien, on dirait son écriture !

CAMILLE.

Dieu ! elle m’écrit ! qu’est-ce que cela veut dire ?

LE MAESTRO, prenant la lettre.

Quelque folie ou quelque malice ! Donnez-moi ça.

Il ouvre la lettre. Camille est pâle et tremblante et s’appuie, sans en avoir conscience, sur le bras du marquis, qui s’est élancé vers elle avec intérêt.

NINA, lisant à côté du maestro.

« Adieu, mes sœurs, oubliez-moi. Je pars sans vous maudire, je vais chercher la liberté. »

CAMILLE. Elle se laisse presque tomber dans les bras du marquis.

Elle s’est tuée !

LE MAESTRO.

Eh ! non, elle s’est fait enlever.

CAMILLE, avec douleur.

Oh ! mon Dieu !

NINA.

Il faut empêcher cela. Beppo ! Beppo !

Elle va au fond, elle revient et sonne avec une clochette qui est sur la table.
CAMILLE.

Que faire ? Où la retrouver ?

LE MAESTRO, allant à la porte de droite.

Bah ! c’est une menace. Je parie qu’elle est dans sa chambre.