Et, pour une fille de campagne, c’est une chance que de se voir emmarquisée.
Eh bien, Violette, que répondez-vous ?
Je réponds, monsieur, que ma marraine a raison dans ce qu’elle dit, mais que mon cœur n’est point du tout raisonnable et qu’il est à Pédrolino ; par ainsi, je n’en peux faire cadeau à un autre.
Ah ! Violette !
Ah ! voilà encore ce curieux ! Vous mériteriez que je… Tenez ! à genoux devant cette bonne et brave fille, et tâchez de l’aimer bien.
Ah ! voilà donc que vous me donnez permission d’en être amoureux ?
Oui ; mais à condition que vous ne penserez pas à elle en faisant votre ouvrage… Moi, je vais répondre à M. Léandre qu’il n’a que faire de revenir ; j’irai rendre aussi ma petite visite d’arrivée au bailli de Récoaro.
Eh bien, dites donc, monsieur le docteur, est-ce que vous voulez toujours que je m’en aille ?
Nous verrons ça, nous verrons ça ; attendez ici que je revienne vous le dire.