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rémy.

Ça va très bien. Vous êtes bien honnête.

fauveau.

à part. Ça va se gâter ! (De sa place, au père Rémy.) Dites donc, père Rémy !

rémy.

aux autres. Souffrez-moi d’entendre ce que M. Ronciat me veut dire : j’attends, y sommes-nous ?

denis.

M’y voilà ! écoutez bien. Différemment, je vous ait fait du tort, vous m’en avez fait aussi. Vous voulez me faire passer pour un sans-cœur ? Vous faites bruit de votre histoire, ça se répand vite ! Vous voulez ameuter la population contre ma personne ; car en revenant ici, j’ai trouvé toute la paroisse en émoi. « Ah ! coquin ! tu as fait chasser le père Rémy ; mais voilà la Grand’Rose qui le ramène en triomphe ! » Et les femmes me montraient le poing, et les enfants voulaient me jeter des pierres. Tout ceci me donne du ridicule ! Vous m’avez fait congédier par la bourgeoise de céans qui ne me voyait point d’un mauvais œil.

rose.

Insolent ! Vous vous trompez bien.

denis.

Oh ! ne nous fâchons mie ! Vous me voulez parler en public, je parle en public ! Différemment, je ne peux pas rester comme ça. Père Rémy ! Il faut en finir. Faut vous prononcer. Qu’est-ce que vous exigez de moi en réparation du chagrin dont je vous ai mortifié dans les temps ? Si la somme n’est point trop forte on peut s’accorder.

rémy, toujours calme.

La somme ? Ah ! vous m’offrez de l’argent, monsieur Ronciat

denis.

Voyons ! est-ce que vous m’entendez point ?