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Scène VI


ROSE, FAUVEAU


rose.

Eh bien, vieux, qu’est-ce que c’est que cette mine-là que vous me faites ? Qu’est ce qu’il y a de nouveau ?

fauveau.

qui est descendu et qui est au fond. Il y a de nouveau que il n’y a rien, notre maîtresse.

rose.

Ah ! ne me lanterne pas comme ça, père Fauveau ; j’ai dans l’idée que tu me trompes toi-même. Ton garçon ne pense point à moi, il veut épouser votre servante Claudie.

fauveau.

Ah ! vous savez la chose ?

rose.

C’est donc vrai ?

fauveau.

Non, ça n’est pas vrai ! C’est une songerie qu’il a mise dans la tête de sa mère. Il n’aura point mon consentement d’abord.

rose.

Il est majeur, et tu ne peut pas l’empêcher de faire ce qu’il veut. D’ailleurs, tu n’es pas déjà si maître chez toi, et tu finis toujours par céder.

fauveau.

Je ne céderai point. Soutenez moi, dame Rose, et vous verrez !

rose.

débitant avec dépit. Que je te soutienne pour forcer ton garçon à m’épouser ? Est-ce que tu es fou ? Est-ce que tu crois que j’y tiens à ton garçon ? Est-ce que je manque d’épouseux, pour en vouloir un qui ne veut point de moi ?

fauveau.

La, la ! vous êtes en colère, notre bourgeoise ! Tout ça se