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mais j’en suis bien punie ! Mariette !… ma pauvre enfant ! elle me fend le cœur !

JEANNIE, entrant.

Eh bien, qu’est-ce qu’il y a donc ?… La Sévère sort d’ici et ma pauvre maman pleure !…

FRANÇOIS, le poussant dans les bras de Madeleine.

Tenez !… en voilà un du moins qui vous aime !

JEANNIE, embrassant sa mère.

Oh ! si je vous aime !

Groupe autour de Madeleine.



ACTE TROISIÈME.

Même décoration. On voit quelques bottes de paille, en dehors, devant la porte. Catherine est assise sur une gerbe, et Madeleine est assise sur la chaise qui est près de cette même porte. Elles font des liens.




Scène PREMIÈRE


CATHERINE, MADELEINE.


CATHERINE.

Je me console de tout, en vous voyant si bien revenue à la santé, notre moulin si bien achalandé, vos terres si bien cultivées, tous vos créanciers satisfaits, mon Jeannie qui pousse comme un charme, et mes vaches qui sont grasses comme des grives ; avec ça que l’année est bonne et que nous avons beau temps pour rentrer la moisson ; mais tout ça n’empêche pas notre François d’être triste, j’en tombe d’accord, et le bon Dieu seul peut savoir ce qu’il a.

MADELEINE.

Mais vois-tu bien comme il est changé ! j’ai grand’peur qu’il ne tombe malade à son tour.

CATHERINE.

Mais, moi, je ne puis point croire ce que vous dites : qu’il