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FRANÇOIS.

Ah !… grand merci, demoiselle. Il s’élance vers la chambre de Madeleine, Mariette se place devant la porte.

MARIETTE.

Eh bien donc !… est-ce qu’on entre comme ça dans la chambre d’une malade ?

FRANÇOIS.

Elle est malade ?… Ah ! mon Dieu !

MARIETTE.

Oui, elle l’est. Et vous, qui êtes-vous ?… car je ne vous ai jamais vu dans le pays d’ici.

FRANÇOIS.

Mon Dieu, mon Dieu !… elle est bien malade, je gagerais ?

MARIETTE.

Gagez si vous voulez ; mais je n’ai point à vous répondre, puisque vous ne vous faites point connaître.

FRANÇOIS.

Malade !… et je ne le savais point !

MARIETTE.

Mais n’essayez donc pas d’entrer ; vous allez la réveiller… Ah çà ! vous ne m’écoutez point. (Elle se place devant la porte de Madeleine.) Voudriez-vous entrer malgré moi ?… Vous me faites peur !… Catherine ! oh ! Catherine !

FRANÇOIS. Il regarde Madeleine par la porte entr’ou verte.

Oui, oui, bien malade, je le vois ; et je reviens peut-être pour la voir mourir !… Je viens trop tard, quoi !…

MARIETTE.

Catherine !

François va à la cheminée, jette son paquet à terre, enfonce son chapeau sur ses yeux, et s’assied dans l’âtre, la tête dans ses mains.