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chez moi ; j’étais brisé, je ne voyais plus clair, les larmes me suffoquaient, et je me sentais aussi faible qu’un enfant.




IV


Je ne pus dîner avec le baron. Je parlai d’une migraine violente, il s’inquiéta, et vint plusieurs fois me voir. Il craignait une rechute. Je fis semblant de dormir, et il fut mandé, je crois, par la marquise, car j’entendis la voix de Nicolas dans la maison. Deux heures après, le baron rentra, m’interrogea, et, me croyant mieux, me dit qu’il remettait au lendemain de me parler de choses intéressantes.

— Oui, oui, lui répondis-je ; en ce moment, j’ai vraiment besoin de repos. Demain, je serai tout à vous.

J’espérais retremper mes forces morales en imposant l’inaction à mes facultés ; mais je ne pus trouver le sommeil, et je dus y renoncer. Je me levai ; j’écrivis à mes parents que ma santé était rétablie, mais que d’impérieux devoirs devaient retarder de quelques jours, de quelques semaines peut-être encore le moment de notre réunion. Je sentais, en effet, que ce n’était pas au début de sa carrière d’agitations et