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petit Paul, qui voulait grimper dans toutes. Elles sont pour la plupart inaccessibles. Quelques-unes ont servi de refuge aux bûcherons durant les pluies, et on y monte par des entaillures faites de main d’homme dans la roche. D’autres, à mi-côte ou sur le sommet des buttes, paraissent très-faciles à explorer ; mais la mousse courte et adhérente, le mouvement arrondi des dômes sans aucune aspérité pour arrêter le pied, rendent l’escalade dangereuse. Après avoir examiné le terrain, je permis à l’enfant de se risquer pieds nus, avec Marescat, qui était prudent et paternel, sur une masse inclinée d’une grande étendue, où un sentier tracé dans la mousse était de plus indiqué par des croix entaillées dans le grès. Quand ils eurent disparu derrière une région un peu plus élevée, madame d’Elmeval fit contre fortune bon cœur ; mais, lorsque Paul n’était plus sous ses yeux, elle devenait visiblement préoccupée. On s’assit sur les rochers et sur les fleurs pour attendre le retour de l’enfant bien-aimé, et mademoiselle Roque, qui commençait à savourer le charme de la vie au grand air, s’éloigna un peu pour explorer le ruisseau qui formait, au milieu du vallon, de ravissantes cascatelles.

Nous étions là depuis un quart d’heure, et la marquise interrogeait à chaque instant le sentier sans nous avouer son malaise, lorsqu’un cri de Nama la fit tressaillir. Elle fut debout avant que nous eussions